Portail du 1010: comment méditer?

Portail du 1010: comment méditer?

Écrit par Marie AUFFRAY

Il y a des jours où le ciel semble plus poreux. Le 10 octobre, c’est un peu ça. On l’appelle le portail du 10/10 — pas un portail en fer forgé, non. Plutôt une clef cosmique qui tourne dans la serrure. Une vibration qui traverse les corps, même ceux qui ne croient pas “à tout ça”. Tiens, vous avez déjà eu cette impression qu’un simple mercredi vibrait bizarre ? Voilà.

Et si on s’arrêtait là, une minute ? Juste pour respirer. Pas pour “faire une méditation parfaite”. Pour écouter ce qui se trame, là-dedans.

10/10 : ce chiffre qui résonne… un peu comme un gong

Les chiffres doubles, on les croise partout. 11h11, 22h22, ou… 10/10. Mais celui-là, il a quelque chose d’étonnamment carré. Deux fois dix. Un cycle qui se ferme et un autre qui commence. Un portail, donc.

Pas un hasard si cette date revient chaque année comme un rappel :
— "Où en êtes-vous ?"
— "Qu’est-ce que vous laissez derrière ?"
— "Qu’est-ce qui vous appelle là, tout de suite ?"

Même pas besoin de répondre. Suffit de se poser la question. Le reste se glisse tout seul entre les silences.

Méditer ce jour-là : une urgence douce

On ne va pas se mentir, méditer le 10/10, c’est pas une option, c’est presque un réflexe de survie pour l’âme. Pas besoin d’avoir une application, un coussin fancy ou un mantra en sanskrit.

Juste… couper le bruit.

Même cinq minutes. Même avec le lave-vaisselle en fond. Ce jour-là, la méditation agit comme un désembouteillage. Ça circule mieux. On voit plus clair. Comme après une averse.

Vous avez une minute ? Faites ça :

  • Éteignez l’écran (oui, même celui-là).

  • Fermez les yeux. Pas fort, juste pour entrouvrir ailleurs.

  • Inspirez par le nez. Lentement. Comme si vous sentiez l’odeur du bois humide.

  • Expirez par la bouche. Comme un soupir qu’on n’osait pas.

Et recommencez. Jusqu’à ce que le mental décroche. Il va râler, il va revenir, évidemment. Mais il finira par se taire. Les pensées, c’est comme les pigeons sur une place : si vous les nourrissez pas, ils s’envolent.

Des images qui aident : parce que le cerveau adore ça

Plutôt que de "vider votre esprit" (c’est flou, et franchement stressant), donnez-lui une image.

Tenez, imaginez :

  • une porte en bois clair, entrouverte, avec une lumière douce derrière.

  • ou bien un lac plat, qui respire doucement avec vous.

  • ou cette vieille boîte à musique qui tourne lentement, une note à la fois.

Visualiser, c’est pas tricher. C’est donner un os à ronger à votre cerveau, pour qu’il vous foute un peu la paix.

Où méditer le 10/10 ? Là où c’est “juste assez”

Vous n’avez pas besoin d’un temple, ni d’une crique sauvage. Parfois, le bon endroit, c’est entre la machine à laver et la fenêtre entrouverte.

  • Une pièce calme (ou juste pas trop bruyante)

  • Une lumière douce (celle du matin est parfaite)

  • Une odeur réconfortante (bois, orange, un peu d’encens… ou juste du café)

Vous pouvez même le faire dans votre voiture, garé sur un parking, moteur coupé. Sérieux. Il y a des gens qui ont eu des révélations coincés entre deux rayons de supermarché.

Le 10/10, c’est pas l’endroit qui compte. C’est la disposition intérieure.

Et si on mettait un peu de musique ?

Pas forcément des chants tibétains. Sauf si ça vous parle.

Mais parfois, une simple note tenue (un la, un do grave), répétée en boucle… et hop. On glisse. On descend d’un étage.

Une musique sans paroles, avec un tempo lent, ça agit comme un tapis volant. Vous êtes là, mais aussi ailleurs. Ni endormi ni éveillé. Entre les mondes.

Le portail du 10/10 adore cette zone floue.

Une bougie. Une seule. Ça suffit

Il y a quelque chose de primitif dans la flamme. Une lueur chaude, qui vacille, qui bouge au moindre souffle. Regarder une bougie, c’est déjà méditer. Presque malgré soi.

Allumez-en une ce jour-là. Pas pour faire joli. Mais pour poser une intention. Pas une grande décision solennelle, hein. Juste un mot.

“Clarté.”
“Douceur.”
“Direction.”
“Lâcher.”

Ce mot, vous pouvez le dire à voix basse. Ou le penser. Il fera son petit bout de chemin.

Que faire si on n’y arrive pas ? (Spoiler : c’est normal)

Méditer, c’est pas “réussir à ne penser à rien”. On oublie ce mythe.

C’est s’asseoir avec le bazar. C’est observer le mental courir dans tous les sens — puis le regarder se fatiguer.

Et parfois, on se lève sans avoir “ressenti” quoi que ce soit. Pas grave. Ça a travaillé en sous-marin.

Vous voyez ces graines qu’on plante sans rien voir pousser ? Voilà. Pareil.

Ce qu’on peut ressentir (mais pas toujours)

Certaines personnes disent avoir des frissons. D’autres pleurent sans trop comprendre pourquoi. Parfois, c’est un calme plat, un vide apaisant, presque suspect.

Mais aussi :

  • des rêves étranges le soir du 10

  • une intuition plus nette que d’habitude

  • des souvenirs d’enfance qui remontent, comme des bulles

Ça ne veut pas dire qu’on devient chamane. Juste que le voile s’affine. Ce jour-là, tout vibre un peu plus fort. Comme si le monde avait monté le volume des silences.

Et si on écrivait juste après ?

Vous venez de méditer ? Prenez un stylo. Tout de suite.

Écrivez ce qui vient. Même si ça n’a aucun sens. Même si c’est moche, désordonné, flou. Surtout si c’est flou.

C’est comme ça qu’on pêche les trésors au fond de soi. Pas avec un filet, mais avec un vieux crayon à papier.

Une phrase peut suffire. Un mot. Un dessin tordu. Tout ça compte.

Tiens, et si on marchait ?

Pas une randonnée. Une marche lente. Une dérive douce. Laissez vos pas décider. Allez là où votre regard se pose.

Observez les feuilles (certaines tombent déjà, vous avez vu ?), les bruits de pas sur le bitume, les odeurs de bois mouillé, de pain chaud, de laine…

Méditer en marchant, c’est comme ouvrir une fenêtre dans la tête. L’air entre. Les idées sortent.

Et après ? On fait quoi du portail ?

On le referme pas. On le garde entrouvert.

Ce qui a été perçu le 10/10, ce qu’on a senti, même furtivement, ça s’infuse.

Les jours suivants, notez vos sensations. Vos rêves. Vos agacements aussi (ils parlent fort, parfois). Continuez à prendre ces petits temps, même courts. Une respiration entre deux mails. Une pause entre deux casseroles.

Parce que le portail du 10/10, c’est peut-être pas un jour à part.

C’est un rappel. Un rappel qu’on peut, n’importe quand, s’asseoir, écouter, sentir, et rester là. Sans chercher à réparer. Juste à être.

À propos de l'auteur

Marie AUFFRAY – Maman de trois enfants et grand-mère de quatre petits-enfants, Marie vit Noël comme une fête du cœur. Elle partage ici ses astuces pour des fêtes simples, écolos et remplies de chaleur.

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