Quelles sont les couleurs symboliques de l'Avent?
Écrit par Marie AUFFRAY
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Les couleurs symboliques de l’Avent : que racontent-elles vraiment ?
Chaque année, c’est la même magie. Dès que décembre pointe le bout de son nez (parfois même fin novembre, soyons honnêtes), les couleurs de l’Avent envahissent nos salons, nos vitrines, nos cœurs aussi. Mais pourquoi toujours ces teintes-là ? Pourquoi ce violet profond, ce rouge éclatant, ce vert sapin, cet or discret ? Il y a une symbolique, bien sûr. Mais aussi des sensations. Des souvenirs. Et un peu de mystère.
Parce que l’Avent, ce n’est pas que des bougies ou un calendrier en chocolat. C’est une attente. Un frisson. Une lumière dans le froid. Et les couleurs viennent, sans qu’on s’en rende compte, raconter cette histoire-là.
Le violet : silence, profondeur… et un peu d’éternité
Pas toujours la couleur qu’on associe spontanément à Noël. Et pourtant. Le violet, c’est la teinte liturgique traditionnelle de l’Avent. Il symbolise l’attente, oui, mais pas une attente passive. Plutôt un recueillement. Comme une veille à la bougie, un moment suspendu. Un peu comme quand on écoute la neige tomber sans rien dire.
C’est une couleur dense, presque secrète. Elle invite à ralentir. À se recentrer. À se poser des questions aussi (Est-ce qu’on court tout le temps pour les bonnes choses ?). Le violet, c’est l’intériorité. Un silence chaud. Une respiration lente, un peu comme celle qu’on prend juste avant d’ouvrir une lettre importante.
Le vert sapin : promesse de vie, malgré le froid
Un classique, bien sûr. Incontournable. Presque évident. Le vert profond, celui des branches de sapin, de l’eucalyptus ou du houx, c’est la vie qui résiste. Celle qui reste debout quand tout gèle autour.
On le voit, on le sent. Une odeur de résine, un grincement sous les bottes dans la forêt. Ce vert-là n’est pas naïf. Il n’est pas “printemps”, il est espérance enracinée. Il dit : ça va revenir. La lumière, la chaleur, le renouveau… Il faut juste patienter.
Et dans cette attente, il y a quelque chose de très doux. Comme une écharpe en laine, un thé chaud, un vieux pull tricoté main.
Le rouge : chaleur du cœur, feu dans la cheminée
Tiens, parlons de cette couleur flamboyante, toujours là à Noël, mais qui a aussi sa place dès l’Avent. Le rouge, ce n’est pas que les rubans ou les bougies… c’est aussi le souffle, la vie, l’émotion.
Il y a du sang, oui. Du feu aussi. Et surtout : de la présence. On ne passe pas à côté d’un rouge bien planté. Il appelle l’attention. Il réchauffe le regard. Il dit l’amour. L’attente d’un enfant, d’une étoile, d’un miracle… Et parfois, il dit simplement la joie d’être ensemble.
Un plaid écossais sur un canapé. Une pomme rouge dans une main d’enfant. Une guirlande qui clignote doucement. Ce rouge-là, il touche directement au cœur.
L’or : lumière fine, éclat discret… presque céleste
Vous l’avez sûrement remarqué : dès qu’on approche de Noël, il y a du doré partout. Mais dès l’Avent, parfois timidement, il s’invite. Dans les cierges, les bordures de nappe, les étoiles suspendues.
Et ce n’est pas juste pour faire joli. L’or, c’est une lumière douce. Pas celle qui aveugle. Celle qui réchauffe les ombres. Elle évoque l’attente d’un roi, d’une naissance sacrée… mais aussi l’idée que même dans la nuit, il y a des pépites.
C’est une couleur un peu magique, un peu hors du temps. Elle chuchote qu’il y a quelque chose de plus grand. Qu’on ne voit pas tout, mais qu’on peut croire. Elle ne crie jamais. Elle brille doucement, comme un espoir qu’on garde au creux de soi.
Et le bleu alors ? Moins connu, mais profondément marial
Oui, parfois on le voit surgir. Surtout dans les traditions plus anciennes ou du côté des pays de l’Est. Le bleu nuit, intense, presque velours, est une couleur mariale. Celle de Marie, celle du mystère. C’est une teinte qui évoque le ciel, mais aussi la confiance.
Un bleu qui enveloppe. Qui rassure. Qui murmure quelque chose d’immense. Il y a dans ce bleu une tendresse invisible. Une pudeur aussi. Comme un manteau posé sur les épaules du monde.
Ensemble, ces couleurs forment un langage
L’Avent, ce n’est pas juste “avant Noël”. C’est une montée, une progression. Et ces couleurs symboliques balisent le chemin. Un peu comme les fenêtres du calendrier, elles ouvrent une case à l’intérieur de soi.
On pourrait croire que c’est décoratif, tout ça. Mais non. C’est sensible, charnel même. Ça parle au ventre, au cœur, aux souvenirs. (Tiens, en parlant de souvenirs : qui se souvient des guirlandes en papier crépon, faites à la main ? C’était pas beau… mais c’était vrai.)
À chacun sa palette intérieure
Et si, cette année, on choisissait ses couleurs non pas en fonction de la tendance Pinterest ou du catalogue déco, mais selon ce qu’on traverse ?
Un Avent violet si on a besoin de silence. Un Avent rouge si le cœur bat trop vite. Un vert apaisant si le monde fatigue. Ou un bleu qui veille, si la nuit semble longue.
Parce que derrière chaque couleur de l’Avent, il y a une émotion. Une ambiance. Un geste aussi. Celui de préparer Noël, pas comme un sprint, mais comme une respiration.
À propos de l'auteur
Marie AUFFRAY
– Maman de trois enfants et grand-mère de quatre petits-enfants, Marie vit Noël comme une fête du cœur. Elle partage ici ses astuces pour des fêtes simples, écolos et remplies de chaleur.
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