
Pourquoi certaines villes renoncent aux illuminations de Noël ?
Écrit par Marie AUFFRAY
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Les illuminations de Noël, bien que magiques, sont de plus en plus souvent remises en question dans certaines villes. Pourquoi cela arrive-t-il ? La réponse réside dans une combinaison de préoccupations écologiques, économiques et sociétales.
une prise de conscience écologique
De plus en plus de villes prennent conscience de l'impact écologique des illuminations de Noël. Les lumières festives consomment énormément d'énergie, ce qui contribue à l'empreinte carbone globale. Avec la crise climatique actuelle, les autorités locales cherchent à réduire les émissions de CO2 et à promouvoir des pratiques plus durables. Par exemple, Paris a réduit ses illuminations pour économiser de l'énergie. La ville de Lille a également opté pour une réduction significative de ses décorations lumineuses, privilégiant des alternatives plus écologiques.
Opter pour des décorations moins énergivores, comme des LED, peut être une alternative intéressante.
des économies budgétaires nécessaires
La mise en place des illuminations de Noël représente un coût important pour les municipalités. Entre l'installation, l'entretien et la consommation d'électricité, les dépenses peuvent rapidement s'accumuler. Face à des budgets souvent serrés, les villes doivent faire des choix difficiles. Renoncer aux illuminations permet de réaffecter ces fonds à d'autres projets plus urgents ou nécessaires. Grenoble a décidé de réduire ses illuminations de Noël pour alléger son budget municipal.
Investir dans des événements communautaires à moindre coût peut compenser l'absence de lumières festives.
un changement des priorités sociétales
Les priorités des citoyens évoluent et de plus en plus de voix s’élèvent pour demander des actions concrètes en faveur du climat et de la société. Certaines villes, comme Genève, ont choisi de limiter les illuminations de Noël en réponse à une demande croissante de la population pour des initiatives plus vertes et socialement responsables. Le Mans a également rejoint ce mouvement, préférant investir dans des programmes sociaux et environnementaux.
Impliquer la communauté dans des projets collectifs peut renforcer le lien social et offrir des alternatives festives innovantes.
des communes françaises renoncent aux illuminations de Noël
Dans un contexte de crise énergétique en 2022, plusieurs communes françaises comme Béthune, Pont-Château et Quimperlé avaient décidé de ne pas allumer les sapins et les guirlandes de Noël.
Les maires de ces communes justifiaient cette décision par la flambée des prix de l'énergie et l'importance de prioriser les besoins des habitants. À Béthune, le maire Olivier Gacquerre expliquait que cette mesure permettait de préserver l'énergie pour les habitants, tandis qu'à Quimperlé, Yves Schryve soulignait l'incohérence d'illuminer la ville en demandant aux citoyens de faire des efforts. De même, Danielle Cornet, maire de Pont-Château, insistait sur la nécessité de s'adapter à une nouvelle réalité énergétique.
Malgré l'absence d'illuminations, ces communes n'avaient pas renoncé à l'esprit de Noël. Elles avaient prévu de renforcer les animations et les moments de partage pour compenser le manque de lumières. À Pont-Château, par exemple, l'économie réalisée grâce à l'absence d'illuminations avait été réinvestie dans des animations pour maintenir la magie des fêtes.
FAQ
Est-ce vrai que certaines villes abandonnent les décorations lumineuses ?
Oui, et ce n’est pas qu’un effet d’annonce. Certaines communes, grandes ou petites, choisissent délibérément de ne pas installer d’illuminations cette année ou de les réduire drastiquement. Ce n’est pas une guerre contre la magie de Noël, mais une manière de faire autrement. De penser avec la tête autant qu’avec le cœur.
Pourquoi elles prennent cette décision ?
Plusieurs raisons. La plus évidente : l’énergie coûte cher. Et pas seulement en euros. Éteindre, c’est aussi une façon de répondre à la crise énergétique, aux enjeux climatiques, à la pression écologique. Il y a aussi l’idée d’un Noël plus sobre, plus centré sur les gens que sur les décors. Une fête moins bling-bling, plus vraie.
Est-ce que ça veut dire qu’on casse la magie de Noël ?
C’est la grande peur. Qu’un Noël sans guirlandes clignotantes soit triste. Et pourtant… La magie ne vient pas que des ampoules. Elle vient des regards, des voix, des moments qu’on partage. Une ville sans lumière artificielle peut réinventer des choses : des chants, des marchés, des rencontres. Moins de décor, plus d’humain.
Quelles alternatives sont proposées ?
Certaines villes misent sur des animations vivantes : concerts, conteurs, jeux pour enfants, déambulations. D’autres privilégient les décos durables : lanternes en papier, installations en bois recyclé, illuminations solaires. Il y a de la créativité partout, quand on accepte de sortir des sentiers battus.
Est-ce que les habitants comprennent ou ça râle ?
Les réactions sont mixtes. Certains applaudissent, ravis qu’on mette enfin le sens avant l’apparat. D’autres sont déçus, parce qu’ils ont grandi avec ces lumières dans les rues. Ce n’est pas facile de changer les habitudes, surtout en décembre. Mais avec un peu de pédagogie, on comprend vite que renoncer à un éclat ne veut pas dire renoncer à la joie.
Est-ce que ça se fait aussi à l’étranger ?
Oui, certaines villes européennes prennent aussi cette direction. Par conviction écologique, ou par souci budgétaire. En Allemagne, en Belgique, en Italie, des municipalités testent d’autres façons de fêter Noël. La sobriété devient une forme de modernité. Un style nouveau. Moins de watts, plus d’idées.
Les commerçants n’y perdent-ils pas ?
C’est souvent le nerf de la guerre. Les commerçants redoutent de voir les rues moins attractives, donc moins de passage. Mais beaucoup de villes trouvent des compromis : éclairage réduit dans le temps (seulement en soirée ou le week-end), ou partiel (certains quartiers allumés, d’autres non). Le but n’est pas de plomber l’ambiance, mais de la repenser avec finesse.
Peut-on encore parler d’esprit de Noël sans lumière ?
Justement. C’est peut-être l’occasion de se poser la question. Est-ce que la lumière vient forcément de l’extérieur ? Est-ce qu’on ne peut pas allumer autre chose, en nous, entre nous ? Une bougie. Une main tendue. Un moment qui compte. L’esprit de Noël, ça se chuchote plus que ça ne se montre. Ça se ressent, ça ne s’éclaire pas à grands renforts de néons.
NB : Ce texte n’est pas une charge contre la beauté des guirlandes, ni un appel à fêter Noël dans le noir. C’est une invitation à réfléchir. À comprendre que certaines villes ne renoncent pas à Noël, mais à une certaine forme de fête trop énergivore, trop bruyante, trop décorative. Derrière chaque lumière qu’on n’allume pas, il y a peut-être une autre lumière qu’on laisse respirer. Une présence. Une écoute. Une envie de mieux faire. Et ça, franchement, c’est peut-être ça, le vrai Noël.
À propos de l'auteur
Marie AUFFRAY
– Maman de trois enfants et grand-mère de quatre petits-enfants, Marie vit Noël comme une fête du cœur. Elle partage ici ses astuces pour des fêtes simples, écolos et remplies de chaleur.
Et vous, quelles sont vos traditions ? Vos idées ? Vos petites habitudes qui font la magie de Noël chez vous ?
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