Bonne année 1447 - Nouvel An musulman 2025 le 27 juin 2025

Une autre façon de dire “Bonne année”

Le 27 juin, vous ne verrez pas de sapin. Ni de rennes clignotants. Ni de bûche glacée. Et pourtant, pour des millions de personnes, ce jour-là marque un vrai recommencement. Un nouveau chapitre, silencieux mais vibrant. Ce jour-là, on entre dans l’année 1447. Non, ce n’est pas de la science-fiction. C’est simplement le 1er Muharram. Le Nouvel An musulman.

Alors oui, on peut dire que c’est une fête. Une fête spirituelle, intérieure, sans folklore ni foule, mais qui compte. Beaucoup. Dans certaines cultures, on la vit dans le cœur, dans d’autres on l’accompagne de prières, de lectures sacrées, de souhaits. Et toujours, de cette petite idée : et si on recommençait mieux ?

Une fête sans “fête”, mais pleine de lumière

Le 1er Muharram ne se fête pas comme on fête. Pas d’orgie de plats. Pas de cris dans la rue. Pas de feux d’artifice. Mais une lumière discrète dans le cœur de ceux qui y croient. Un souffle. Un appel doux à recommencer plus propre, plus vrai, plus simple.

C’est une fête sans flonflons. Mais c’est une vraie fête de l’âme.

Et si c’était le bon moment pour faire pause ?

Le 27 juin. Le cœur de l’année. Ni tout à fait été. Ni tout à fait rentrée. Une date qu’on n’attend pas. Mais qui fait du bien. Comme un courant d’air dans une pièce chaude. Comme un bouton “reset” sans Wi-Fi.

Le Nouvel An musulman tombe là, en douceur. Et pose cette question simple :

Qu’est-ce que vous aimeriez vraiment commencer ?

Pas besoin d’être croyant. Il suffit d’être vivant.

Une date qui porte un souvenir fondateur

Ce jour ne marque pas l’événement. Mais il en porte la mémoire.
La mémoire d’un grand départ : celui du Prophète Muhammad quittant La Mecque pour Médine.
Un exil. Une séparation. Une traversée du désert qui a tout bouleversé.
Cet épisode s’appelle la Hijra.
Et c’est lui qui a inspiré le calendrier hégirien.

Alors non, la Hijra n’a pas eu lieu un 1er Muharram.
Mais c’est autour de ce mouvement, de cette rupture féconde,
que l’année musulmane a décidé de commencer.

Un calendrier lunaire né d’un pas en avant.
D’un choix. D’un courage. D’un saut dans l’inconnu.

Et chaque année, quand revient le 1er Muharram,
il nous souffle quelque chose, doucement, comme un vent chaud sur la nuque :

“Ne restez pas figés. Bougez. Même un peu. Même en vous.”

Et vous, que diriez-vous ce jour-là ?

Il n’y a pas de “Joyeux Noël”, ni de “Bonne année” en fanfare. Mais il y a des formules douces et symboliques, à murmurer ou à envoyer :

• Hijri Mubarak (Nouvel an hégirien béni)

• Bonne année 1447 (tout simplement)

• Qu’Allah vous accorde paix, sérénité et lumière

• Que cette nouvelle année vous ouvre de belles portes

• Ou encore, pour les plus simples :

  “Je pense à toi en ce jour spécial.”

C’est peu. Mais c’est doux. Et parfois, ça suffit.

Douze mois lunaires, douze souffles sacrés

Le calendrier hégirien, c’est un monde à lui tout seul. Pas de janvier, février, mars. Mais d'autres noms. D’autres rythmes. Écoutez-les :

1. Muharram 2025

2. Safar 2025

3. Rabi’ al-Awwal 2025

4. Rabi’ al-Thani 2025

5. Jumada al-Awwal 2025

6. Jumada al-Thani 2025

7. Rajab 2025

8. Sha’ban 2026

9. Ramadan 2026 

10. Shawwal 2026

11. Dhu al-Qi’dah 2026

12. Dhu al-Hijjah 2026

Chacun a sa vibration. Ses rituels. Son silence. Son écho. Mais tout commence par Muharram, le mois sacré. Celui qui ouvre la porte sans crier.

Entre les lignes du temps : des ponts, pas des murs

Chez Noël et Moi, on aime les symboles qui relient. Noël rassemble. Mais ce n’est pas une fête qui ferme. C’est une fête qui ouvre les bras.

Alors parler du 1er Muharram ici, ce n’est pas dévier. C’est regarder ailleurs pour mieux se comprendre. C’est écouter d’autres façons de dire “merci”, “je t’aime”, “je recommence”.

Dans un monde qui divise tout, c’est bon de croiser les regards, non ?

Pas de guirlandes, mais beaucoup de sens

Le Nouvel An musulman, c’est aussi un souvenir sacré. Celui d’un départ. Celui du Prophète Muhammad quittant La Mecque pour Médine. Une fuite vers la lumière. Une échappée vers la foi. Une date qui compte plus pour ce qu’elle inspire… que pour ce qu’elle montre.

Alors non, vous ne verrez pas d’émission spéciale à la télé.
Mais vous pouvez faire quelque chose chez vous.
Un geste. Un mot. Une pensée.

Et si on s’en inspirait, un peu ?

Sans changer de religion. Sans rien forcer. Juste s’offrir une petite page blanche. Un moment à soi.
Faire le tri.
Faire un vœu.
Éteindre un écran.
Écrire un mot doux à quelqu’un.
Planter une graine.
Marcher lentement.
Allumer une bougie pour personne.
Ou juste se dire : “Je suis encore là. C’est déjà ça.”

🎁 Envie de marquer ce jour autrement ? Offrez un mot. Une attention. Un silence. Pas besoin de sapin pour célébrer l’essentiel.

🎗️ Mais au fait… pourquoi certains musulmans ne célèbrent pas du tout le Nouvel An ?

Il faut aussi le dire, avec respect et sans détour :
tous les musulmans ne célèbrent pas le Nouvel An du 1er janvier.

Et ce n’est pas qu’une question de goût.
Pour beaucoup, ce jour-là — très ancré dans le calendrier grégorien — est chargé de symboles anciens, hérités de rites romains, de traditions païennes, ou de formes de foi qui ne leur correspondent pas.

Un article du site DeenMinder le rappelle avec ferveur : dans certaines interprétations, participer aux célébrations du 1er janvier, c’est s’associer, même symboliquement, à des pratiques religieuses étrangères à l’islam. Ce qui est appelé, dans la foi musulmane, shirk : l’acte de prêter à autre chose qu’à Dieu un pouvoir sacré.

Dans cette lecture, souhaiter "bonne année" le 1er janvier peut sembler anodin pour certains… mais pas pour tous. Pour d'autres, cela revient à mêler leur foi à un héritage qu’ils ne reconnaissent pas.