Comment s'appelle le troisième dimanche de l'Avent?

Comment s'appelle le troisième dimanche de l'Avent?

Écrit par Marie AUFFRAY

"Gaudete"... ça sonne comme un éclat. Un mot qui pétille, qui bondit presque hors du silence. Il vient du latin, de ce vieux latin chanté, prié, murmuré dans les pierres froides des églises.
Un impératif doux mais ferme : "Réjouissez-vous".

On le trouve au tout début d’un chant ancien, celui qui ouvre le troisième dimanche de l’Avent :

Gaudete in Domino semper — Réjouissez-vous dans le Seigneur, toujours.

Ce dimanche-là, tout bascule un peu. On allume une bougie rose (si rare, si tendre), les chants s’élèvent un peu plus haut, les étoffes s’éclaircissent.
C’est comme si l’Avent retenait son souffle… puis souriait.

Gaudete, c’est la joie qui surgit au cœur de l’attente. Pas une joie tapageuse. Non. Une joie profonde, presque fragile, comme un rayon de lumière entre deux nuages d’hiver. Une joie qui dit : bientôt.

Le troisième dimanche de l’Avent : pourquoi on l’appelle “Gaudete” (et pourquoi il est à part)

Chaque dimanche de l’Avent a son atmosphère. Un tempo. Une couleur. Le premier ? C’est le top départ. Le deuxième ? On s’installe dans l’attente. Et puis… vient le troisième.

Lui, il fait un pas de côté. Il ne marche pas au même rythme. Il n’a pas la même lumière. Et ce n’est pas un hasard si l’Église l’a surnommé “dimanche de Gaudete”. Oui, “Gaudete”. Ce mot un peu étrange, un peu latin, qui claque comme un rappel joyeux : “Réjouissez-vous”.

C’est pas beau, ça, comme programme pour un dimanche de décembre ?

Une bouffée d’air dans le froid de l’attente

L’Avent, à la base, c’est sobre. Presque austère. On ne saute pas partout, on veille, on se prépare.

Mais ce troisième dimanche, c’est autre chose. C’est une petite faille dans la ligne droite. Une pause en pente douce. Comme une flamme qui crépite plus fort que les autres.

Les chants de la messe ? Moins graves. Plus légers. Le prêtre ? Il peut même porter du rose. Oui, du rose, pas du violet. Une couleur rare dans l’année liturgique. Une douceur inattendue, comme une touche de sucre dans un café noir.

Et franchement, qui n’a pas besoin d’un peu de tendresse en plein mois de décembre ? Le nez gelé, les to-do listes qui débordent, les cadeaux pas encore achetés, les “et on fait quoi cette année pour le 24 ?”...

Un mot venu de loin, mais un message très actuel

“Gaudete”, ça vient d’un vieux chant d’entrée. Un texte latin tiré de l’Épître aux Philippiens : “Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous.”

D’accord, c’est un peu solennel. Mais si on le retraduit à notre sauce, ça donne quelque chose comme : “Allez, respirez un bon coup. Souriez. Ce n’est pas encore Noël, mais on y est presque. Et la lumière arrive.”

Ce n’est pas une invitation à faire la fête en avance. C’est une étincelle dans l’attente. Une lumière douce au milieu du chemin. On pourrait dire : une espèce de mini-fête avant la grande. Comme les premières notes d’un morceau qu’on adore. On reconnaît le début, on sent monter l’émotion… mais le refrain, lui, est encore un peu plus loin.

La bougie rose, ce petit détail qui change tout

Tiens, parlons de la couronne de l’Avent. Ce cercle de branches, posé sur la table ou suspendu à la porte, avec ses quatre bougies. Trois violettes… et une rose. La fameuse.

Elle est allumée ce dimanche-là, et pas un autre. Elle est là pour rappeler, tout doucement, qu’on n’attend pas dans le vide. Qu’il y a une joie cachée dans le silence.

C’est tout bête, une bougie. Ça ne parle pas, ça ne bouge pas. Et pourtant… elle dit tout. Elle réchauffe. Elle éclaire. Elle respire avec nous.

Une joie douce, pas une explosion

Ce dimanche ne dit pas “faites la fête maintenant”. Il dit : “goûtez déjà un petit bout de la joie à venir”. Comme un carré de chocolat qu’on laisse fondre sans croquer.

Il y a dans ce moment-là quelque chose de fragile. De précieux. Une émotion en équilibre. Un peu comme quand on entend un chant de Noël au détour d’un rayon, alors qu’on ne s’y attendait pas… et qu’on sent une larme monter.

Pas de grands discours. Pas d’effets spéciaux. Juste un souffle. Une chaleur discrète.

C’est bête, mais le mot “Gaudete” me fait toujours penser à une grand-mère qui sort ses sablés du four. Vous voyez l’odeur ? Beurre chaud, cannelle, un peu de vanille… Et cette voix derrière vous : “Tu veux goûter ?”

C’est ça, ce dimanche. Ce n’est pas encore le festin. Mais il y a déjà des miettes sur la nappe, des rires dans la cuisine, et des bougies partout.

Ce que ça change dans notre quotidien ? Beaucoup, en fait

Dans le tourbillon de fin d’année, le dimanche de Gaudete rappelle qu’on peut aussi ralentir. Qu’on a le droit de sourire sans raison. D’espérer même si on ne sait pas très bien pourquoi.

C’est un petit signal, presque muet, mais puissant :
“Ne perdez pas votre joie en route.”

Même si le monde est gris. Même si on n’a pas encore tout coché. Même si, franchement, on a juste envie d’hiberner.

Parce qu’un moment comme celui-là, ça ne se résume pas. Ça se vit. Comme une bougie qui danse. Une voix qui chuchote. Une musique qu’on fredonne sans s’en rendre compte.

Et si vous avez une couronne chez vous, pensez-y dimanche prochain. Allumez la rose. Laissez-la vous parler, même sans mots.

Vous verrez, ça fait du bien.

On vous souhaite un Bon dimanche de l'Avent!

À propos de l'auteur

Marie AUFFRAY – Maman de trois enfants et grand-mère de quatre petits-enfants, Marie vit Noël comme une fête du cœur. Elle partage ici ses astuces pour des fêtes simples, écolos et remplies de chaleur.

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