Quelle est l'origine de Secret Santa?

Quelle est l'origine de Secret Santa?

Écrit par Marie AUFFRAY

D'où vient le Secret Santa ? L'origine pas si secrète d'une tradition planétaire

Il y a cette odeur de sapin, les guirlandes qui clignotent un peu trop, les boîtes qu'on secoue discrètement… et ce nom qui revient dans les bureaux, les écoles, même entre amis : Secret Santa. C’est devenu presque un passage obligé de décembre, comme les clémentines ou les pulls moches. Mais d’où sort ce drôle de rituel ? Qui a décidé un jour qu’on allait tirer des noms dans un bol pour offrir des cadeaux à l’aveugle ?

Eh bien, ce n’est pas aussi récent qu’on pourrait le croire. Et encore moins aussi “américain” que son nom le laisse penser…

Le Secret Santa vient-il vraiment des États-Unis ?

Oui. Et non. Enfin, c’est un peu flou (comme souvent avec les traditions qui voyagent). Ce qu’on sait, c’est que la version moderne du “Secret Santa” – celle avec le petit budget, le nom tiré au sort, et l’anonymat (parfois totalement foiré, avouons-le) – s’est largement répandue aux États-Unis dès le milieu du XXe siècle.

C’est là-bas qu’on l’a baptisé ainsi, en référence au bon vieux Santa Claus (le Père Noël, en version Coca-Cola). On y parlait parfois aussi de “Kris Kringle”, autre surnom du même bonhomme à barbe blanche. Sauf qu’au départ, il ne s’agissait pas toujours de cadeaux secrets… plutôt d’échanges, parfois organisés entre collègues pour créer du lien.

Mais attention, le concept n’est pas né ex nihilo. Ça sent la réinvention. Le recyclage malin de pratiques plus anciennes…

Est-ce qu’il existe des ancêtres européens du Secret Santa ?

Oh que oui. Et ils sont même plutôt festifs. Prenez les Pays-Bas, par exemple. Là-bas, on fête “Sinterklaas” le 5 décembre (pas le 25), et une tradition consiste à tirer au sort une personne à qui l’on doit offrir une “surprise”. Mais pas juste un cadeau. Non. Un objet caché dans un emballage complètement loufoque, accompagné souvent… d’un poème. Oui, un poème personnalisé. Moqueur, tendre, absurde. L’ancêtre spirituel du Secret Santa, sans doute le plus drôle aussi.

Et en fouillant encore, on trouve trace de pratiques similaires chez les Romains, pendant les Saturnales. Une grande fête de fin d’année où les esclaves devenaient les rois d’un jour, où tout était inversé, où l’on s’échangeait des petits présents. Un joyeux bazar organisé, où les règles sociales étaient mises entre parenthèses. (Tiens, ça ne vous rappelle pas un peu l’ambiance d’un repas de Noël en entreprise ?)

Pourquoi offrir un cadeau... sans dire qu’on en est l’auteur ?

C’est là que ça devient poétique. Parce que le secret change tout. Ça casse les hiérarchies, les habitudes, les “ah mais tu m’as rien offert, toi ?”. On donne pour le plaisir, sans attendre un retour. On joue à l’espion, au magicien anonyme. Et parfois, ça libère. On ose un mot doux, un clin d’œil, un petit délire qu’on n’assumerait jamais à visage découvert.

Et puis, il y a ce petit frisson… Ce mélange d’attente et d’incertitude, quand on déballe un paquet devant tout le monde en se demandant : “C’est qui ce fou qui m’a offert un mug licorne ?” Parfois c’est réussi. Parfois… pas. Mais ça crée des souvenirs. Et c’est bien ça, non, l’essence d’un rituel ?

Est-ce que tout le monde appelle ça “Secret Santa” ?

Pas du tout. Là encore, les noms varient selon les coins du monde. En Amérique Latine, on parle de “Amigo Secreto” (l’ami secret). En Australie, on croise aussi le terme “Secret Kris Kringle” ou même “Secret Kindle” (non, rien à voir avec la liseuse). Et au Québec, on reste fidèle au “Noël canadien” : même principe, mais ambiance plus familiale.

Partout, l’idée est la même : partager sans afficher, offrir sans signer. Un geste, pas une démonstration. Une chaleur discrète, comme une lumière sous la neige.

Est-ce que ça devient une vraie tradition en Europe ?

Clairement. Et pas juste dans les grandes entreprises anglo-saxonnes. On voit des Secret Santa dans les lycées, les facs, les assos… même dans les groupes WhatsApp de famille ! La magie opère, surtout quand les règles sont claires : petit budget, pas de pression, juste une envie de faire plaisir.

Et ça marche. Parce qu’il y a ce côté bricolé, humain, un peu bancal. Parce qu’on rigole en imaginant qui a bien pu trouver CE truc-là. Parce qu’on s’attend à rien, et qu’on reçoit quand même.

Une tradition moderne... avec des racines bien ancrées

Secret Santa, c’est un peu le caméléon des fêtes de fin d’année. Un mélange d’ancien et de nouveau, de sacré et de rigolade, d’authenticité et de jeux de rôle. On offre pour tisser du lien, pour le plaisir de surprendre, pour sortir un instant des habitudes.

Et si on y pense… c’est peut-être ça, le plus joli. Derrière le papier cadeau, il y a une intention. Derrière l’anonymat, une main tendue. Et derrière chaque surprise, un petit “je pense à toi”… même sans le dire.

Et si vous manquez d’idées pour votre prochain tirage au sort… pas de panique. On vous a déniché une sélection de cadeaux Secret Santa personnalisables qui font mouche à tous les coups. Oui, même pour le collègue bizarre du service compta.
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À propos de l'auteur

Marie AUFFRAY – Maman de trois enfants et grand-mère de quatre petits-enfants, Marie vit Noël comme une fête du cœur. Elle partage ici ses astuces pour des fêtes simples, écolos et remplies de chaleur.

Et vous, quelles sont vos traditions ? Vos idées ? Vos petites habitudes qui font la magie de Noël chez vous ?

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