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Les Rois Mages : poésie et traditions de l'Épiphanie

Écrit par Marie AUFFRAY

 

Les Rois Mages par Edmond Rostand

Voici le texte de la poésie "Les Rois Mages" par Edmond Rostand :

Les Rois Mages

Ils avaient fait un long voyage

Et voici qu’ils arrivaient enfin

Les Rois Mages Avec leurs cadeaux divins.

L’étoile les avait guidés,

Cette étoile merveilleuse

Qui brille dans le ciel étoilé

Et qui rend l’âme joyeuse.

Gaspard, Melchior et Balthazar

Avaient traversé monts et déserts

Pour apporter au divin enfant

Leur or, leur myrrhe et leur encens.

Ils étaient venus de loin,

Poussés par une foi profonde,

Pour voir le petit Jésus

Qui allait changer le monde.

Quand ils entrèrent dans l’étable,

Ils virent l’enfant lumineux,

Dans ses langes, adorable,

Et la Vierge aux yeux radieux.

Gaspard offrit son or brillant,

Melchior son encens parfumé,

Et Balthazar, pieusement,

Déposa la myrrhe sacrée.

Marie, émue, les remercia

D’une voix douce et tendre,

Et Joseph, le cœur en émoi,

Les invita à se pencher pour l’entendre.

Et les Rois Mages, émerveillés,

S’agenouillèrent devant l’enfant,

Reconnaissant en lui, le sauveur,

Le roi des cieux et de la terre des vivants.

Le Message de la Poésie "Les Rois Mages" par Edmond Rostand

La poésie "Les Rois Mages" d'Edmond Rostand transmet plusieurs messages profonds et spirituels :

1. Foi et dévotion

Les Rois Mages montrent une foi profonde et une dévotion sincère en entreprenant un long voyage guidé par une étoile pour voir l'enfant Jésus. Leur périple symbolise la quête spirituelle et la recherche de la vérité divine.

2. Reconnaissance de la Divinité de Jésus

La présentation des cadeaux — l'or, l'encens et la myrrhe — met en lumière la reconnaissance par les Rois Mages de la divinité de Jésus. Ces cadeaux symboliques représentent respectivement la royauté, la divinité et la souffrance future de Jésus.

3. Humilité et adoration

À leur arrivée, les Rois Mages, malgré leur statut élevé, s'agenouillent devant l'enfant Jésus, montrant leur humilité et leur adoration. Cela enseigne l'importance de l'humilité et du respect devant la grandeur divine.

4. Espoir et nouvelle ère

La naissance de Jésus est vue comme un événement transformateur, promettant une nouvelle ère de paix et de salut. Les Rois Mages reconnaissent en Jésus le sauveur du monde, apportant un message d'espoir et de renouvellement.

5. Unité et universalisme

Les Rois Mages, venant de différentes régions et cultures, symbolisent l'unité et l'universalisme du message de Jésus. Leur voyage et leur rencontre avec Jésus montrent que la vérité divine transcende les frontières et les différences culturelles.

Qui sont les Rois Mages, au juste ?

Ce sont trois silhouettes venues de loin, très loin. Des voyageurs guidés par une étoile, porteurs de présents, mais surtout de sens. On les appelle Melchior, Gaspard et Balthazar, mais ces prénoms-là ne sont apparus que bien plus tard. Dans les textes anciens, ils ne sont même pas appelés rois. Plutôt mages, au sens de “sages”, “savants”, des hommes qui lisent les signes du ciel. Trois, parce qu’ils apportent trois cadeaux. Trois comme les âges de la vie. Trois comme une trinité un peu mystique. Ils traversent les sables et les siècles pour venir honorer une naissance qui bouleverse le monde.

Pourquoi célèbre-t-on l’Épiphanie ?

L’Épiphanie, ce n’est pas juste une galette qu’on partage le dimanche. C’est la révélation, le moment où le divin se montre aux hommes. Dans la tradition chrétienne, c’est le jour où les Rois Mages découvrent l’enfant Jésus, après avoir suivi l’étoile du berger. Ce mot, épiphanie, sonne comme une lumière qui surgit. Une clarté soudaine. Et ça tombe bien : janvier, c’est le mois où les jours recommencent à s’étirer. On sort doucement de l’ombre. On célèbre ce qui nous éclaire.

Que signifient les présents des Rois Mages ?

Ce n’est pas un hasard si les mages apportent l’or, l’encens et la myrrhe. L’or, c’est pour le roi. L’encens, pour le divin. Et la myrrhe, résine utilisée pour les embaumements, pour annoncer la fragilité de l’humain. Trois cadeaux, donc, pour dire : tu es tout cela à la fois. Tu es sacré, tu es mortel, tu es lumière. Ce sont des présents puissants, pas de simples souvenirs de voyage. Ils racontent une histoire sans parler. Ils murmurent quelque chose d’universel : tout être porte en lui une royauté, une part de mystère, une fin et un début.

Pourquoi sont-ils venus d’Orient ?

Parce que l’Orient, symboliquement, c’est le lieu du lever du soleil. Le début. Le point cardinal d’où naît la lumière. Dans beaucoup de récits anciens, l’Est représente la sagesse, la connaissance ancienne, les secrets des étoiles. Les Mages, en venant de là-bas, traversent un monde pour rejoindre une naissance. Et nous rappellent qu’il y a parfois mille kilomètres à faire pour retrouver l’essentiel.

Pourquoi y a-t-il une galette pour l’Épiphanie ?

Parce qu’il faut bien croquer un peu de joie ! La galette, qu’elle soit feuilletée à la frangipane ou briochée aux fruits confits, c’est le gâteau du partage. On y cache une fève, et celui ou celle qui la trouve devient le roi ou la reine d’un jour. C’est un jeu, oui. Mais c’est aussi un écho très ancien à des rites païens : la galette ronde symbolisait le soleil renaissant, la fève était un gage de fertilité. Avec le temps, l’Église a recouvert ces traditions d’un vernis chrétien, mais le cœur est resté. On partage, on sourit, on tire les rois comme on tire au sort le prochain vœu.

Que représente la fève, symboliquement ?

C’est plus qu’un petit objet glissé dans la pâte. La fève, dans l’Antiquité, était symbole de vie, de renaissance, de chance. On y voyait déjà un porte-bonheur, un mystère enfoui, une petite graine d’avenir. Aujourd’hui encore, on la garde précieusement, on la collectionne, on l’attend avec excitation. Celui qui la trouve devient “roi”, mais au fond, ce n’est pas un pouvoir, c’est une invitation à porter la couronne de l’instant, à savourer le présent, à rire. Bref, à être un peu plus vivant.

Pourquoi change-t-on de roi ou reine chaque année ?

Parce que tout passe. Parce que la couronne ne se garde pas, elle se prête, elle se transmet. Elle n’est pas un titre, mais un souffle, une lumière qui circule. Être roi ou reine de l’Épiphanie, ce n’est pas briller pour dominer, mais recevoir le clin d’œil du hasard, ou peut-être celui de l’univers. Chaque année, c’est différent. Chaque galette a son mystère. Et c’est bien ce qui nous fait revenir à table, non ?

Et si on avale la fève sans faire exprès ?

Alors vous êtes roi incognito ! Et si vous préférez : vous avez reçu le message en silence. Il y a quelque chose d’assez poétique là-dedans, non ? Comme si la fève avait choisi d’aller droit au cœur sans passer par le jeu. Dans certaines familles, on rigole, on désigne un roi quand même. Dans d’autres, on garde le secret. Chacun sa magie.

Peut-on célébrer l’Épiphanie même sans être croyant ?

Évidemment. L’Épiphanie, c’est une fête de la lumière, du partage, du retour à l’essentiel. Elle parle de quête, de dons, de ce qu’on est prêt à offrir ou à chercher. Pas besoin de foi pour ressentir cela. On peut voir dans les Rois Mages une métaphore de la curiosité, du mouvement intérieur, du besoin de sens. Et dans la galette, une simple joie de se réunir. Finalement, cette fête touche à ce qui nous relie : le besoin de chaleur quand tout est froid autour.

Pourquoi y a-t-il trois Rois Mages ?

Trois, c’est un chiffre symbolique. Il revient sans cesse : trois étapes, trois vœux, trois jours. Certains y voient les trois continents connus à l’époque, d’autres les trois âges de l’homme : jeunesse, maturité, vieillesse. Peut-être aussi une façon de dire que la sagesse prend plusieurs visages. Un roi blanc, un roi noir, un roi à la barbe dorée… chacun portant sa vision, ses croyances, son trésor. Ensemble, ils forment une image de l’humanité en marche. Et si on y regarde bien, il y a un peu de chacun d’eux en nous.

La poésie de Rostand célèbre la foi, l'humilité, l'espoir et l'universalité du message chrétien. En racontant l'histoire des Rois Mages, elle nous rappelle l'importance de la quête spirituelle et de la reconnaissance de la divinité, tout en soulignant l'humilité et l'adoration devant le mystère de la naissance divine.

Cette belle poésie d'Edmond Rostand capture l'essence de la visite des Rois Mages à l'enfant Jésus, mêlant dévotion, foi et admiration pour le nouveau-né divin

À propos de l'auteur

Marie AUFFRAY – Maman de trois enfants et grand-mère de quatre petits-enfants, Marie vit Noël comme une fête du cœur. Elle partage ici ses astuces pour des fêtes simples, écolos et remplies de chaleur.

Et vous, quelles sont vos traditions ? Vos idées ? Vos petites habitudes qui font la magie de Noël chez vous ?

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