4 romans à lire (ou relire) pendant les fête de Noël

Ces romans qu’on dévore entre deux tranches de bûche

Il y a des moments, entre Noël et le Nouvel An, où le temps se relâche.
On ne sait plus quel jour on est. On hésite entre une sieste et un reste de foie gras. Et puis… soudain, cette envie de plonger dans un roman. Pas n’importe lequel. Pas une lecture "utile" ou "instructive". Non. Un vrai livre. Qui réchauffe. Qui fait battre un peu plus fort. Qui sent le bois, le sucre, la mélancolie douce.

Tiens, ça me rappelle cette couverture en laine qui gratte un peu, mais qu’on adore ressortir à chaque décembre. C’est pareil pour certains romans. Ils reviennent. Toujours. Et on les aime un peu plus à chaque fois.

Un chant de Noël – Charles Dickens

(dispo en folio, chez tous les libraires)

On le connaît. On croit qu’on s’en souvient. Et pourtant, relire Un chant de Noël, c’est comme redécouvrir un vieux film qui nous avait échappé.

Scrooge, ce type sec comme une biscotte oubliée, va vivre une nuit hantée. Fantômes du passé, du présent, du futur. Chaque apparition claque comme une gifle givrée. Et derrière, il y a cette chaleur qui monte. Celle qu’on ne s’attendait plus à ressentir.

On sent la suie, le feu dans la cheminée, les cris d’enfants dans la rue. C’est un conte, oui. Mais pas un conte tiède. C’est un miroir tendu à nos égoïsmes.

À lire avec une tasse de thé noir. Ou un whisky tourbé. Selon l’humeur.

La bibliothèque secrète de Noël – Jenny Colgan

(édité chez Prisma / disponible FNAC, Cultura, Amazon…)

Imaginez : une petite ville enneigée. Une librairie un peu poussiéreuse. Des cartons de livres oubliés. Et une héroïne paumée qui cherche un sens à sa vie.

C’est kitsch ? Un peu. Mais qu’est-ce que c’est bon. Jenny Colgan a le don de transformer chaque page en cocon. On entend le froissement des pages, le cliquetis de la bouilloire, l’odeur du sapin humide qui colle aux bottes.

On lit, et on sent presque les flocons nous tomber dessus. C’est simple, doux, drôle parfois. Et ça fait un bien fou.

Un roman comme un biscuit sablé. Ça s’effrite doucement, et on en redemande.

Sous les flocons de Noël – Sarah Morgan

(chez HarperCollins poche, dispo en grandes surfaces aussi)

Direction les montagnes. L’Écosse. Une grande maison isolée. Une famille éclatée. Et ces retrouvailles forcées, coincées dans la neige.

C’est un peu le film de Noël parfait… sauf que c’est un livre. Et que l’écriture de Sarah Morgan a ce truc sensoriel. On sent les bûches qui craquent. On entend les silences. On visualise les pulls en laine trop larges, les regards qu’on évite autour de la dinde.

C’est une lecture qui touche. Qui chatouille là où ça gratte. Oui, il y a de la romance. Mais surtout, il y a des émotions qu’on connaît tous. Des blessures de famille. Des choses non dites.

À lire au coin du feu. Ou sous une couette. Peu importe. L’important (pardon, la sensation forte), c’est le frisson.

L’effet boule de neige – Clara Héraut

(roman français, éditions Charleston – en poche et numérique)

Un titre marrant, une couverture légère… mais attention, ça mord un peu. L’histoire ? Une comédie romantique sur fond de neige, de maladresses et de reconquête. C’est pétillant, ça se lit vite, et surtout, ça parle d’aujourd’hui.

Les dialogues claquent, les scènes font sourire (ou lever les yeux au ciel), et l’ambiance… l’ambiance sent la tartiflette et la raclette mal gérée. On n’est pas dans un conte de fées. On est dans une comédie humaine, drôle et piquante, avec de vrais bouts de cœur dedans.

Un roman à offrir à sa cousine, à sa sœur, à soi-même. Ou à relire en cachette après le réveillon.

Et maintenant ?

Là, on a quatre livres. Quatre ambiances. Quatre bougies différentes. L’une au sapin, l’autre à la cannelle, une troisième au vieux papier, la dernière au feu de cheminée.

Vous n’êtes pas obligé de tous les lire. Ni même de les finir. Parfois, juste les toucher, les feuilleter, les sentir suffit. Ce sont des compagnons silencieux. Des passeurs de fêtes. Des lumières d’appoint.

Et puis qui sait… Peut-être que l’un d’eux vous attrapera.
Sans prévenir. Entre deux bouchées de pain d’épices.
Et vous ne verrez plus Noël de la même façon.