
Faites une composition florale de Noël originale
Écrit par Marie AUFFRAY
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Comment composer une création florale de Noël qui change du traditionnel rouge et vert ?
On commence avec la base, mais on lui donne un petit coup de vent frais.
Le duo rouge/vert, on l’aime… mais il a fait son temps. Un peu comme les pulls moches qu’on ressort chaque année sans conviction.
Et si cette année, on le bousculait un peu ?
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Prune + or vieilli : ça sent la bougie ambrée, les vieux contes au coin du feu.
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Blanc ivoire + brun cacao : comme un chalet feutré dans une forêt givrée.
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Bleu glacier + cuivre mat : un silence polaire, un éclat discret, une élégance givrée.
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Ou carrément… tout blanc, sans une seule tige verte, pour un effet givre dans un flacon.
La palette, c’est comme un parfum. Il faut oser le mélange, tester à l’aveugle… et parfois rater. Mais tant mieux : une composition réussie, c’est souvent un petit accident heureux.
Quelles fleurs choisir pour un bouquet de Noël qui sort de l’ordinaire ?
Les roses rouges ? Oui bon, on les connaît.
Mais il y a tout un jardin secret à découvrir derrière elles.
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L'amaryllis blanche, gigantesque, presque théâtrale. Elle arrive comme une diva.
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L'hellébore, surnommée “rose de Noël”, a une douceur fragile, un air de porcelaine.
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L’eucalyptus ? Toujours. Son odeur fait penser à une promenade dans le froid.
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Et les œillets chocolat, oui, ça existe. Et ça change tout.
Mais le vrai secret ? Ce ne sont pas les fleurs. Ce sont les éléments qui n’en sont pas.
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Des branches de cannelier, brutes et rugueuses.
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Un morceau de lichen, mousseux, presque lunaire.
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Des plumes tombées ou ramassées. Comme une trace laissée par un oiseau pressé.
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Une tranche d’orange séchée, accrochée là, comme un sourire sucré.
Bref, on compose avec les sens. Pas juste avec un guide.
Comment donner du volume sans que ça devienne kitsch ?
C’est le piège ! Trop de choses… et hop, on tombe dans le centre de table digne d’un buffet de mairie.
Pour éviter ça ? Pensez en silhouette, pas en masse.
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Un élément haut : une branche tordue, du houx qui s’échappe.
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Un élément central : compact, solide, qui ancre.
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Et des choses qui débordent : comme un ruban qui tombe du rebord, ou une herbe folle qui s’échappe.
Imaginez une robe de bal. Il faut une taille marquée, des plis qui tournoient… et un détail inattendu, comme un bijou discret glissé dans le dos.
La fleur, c’est pareil.
Peut-on mélanger fleurs fraîches, fleurs séchées et artificielles ?
Oui. Mille fois oui. À condition de ne pas le faire timidement.
Soit on assume à fond, soit ça sonne faux.
Les fleurs séchées apportent du craquant, une couleur fanée, comme un vieux papier.
Les fleurs fraîches, elles, ont ce truc vibrant… comme un fruit à peine cueilli.
Et les artificielles ? C’est comme le maquillage : si on choisit bien, ça passe crème.
Un bouquet, c’est un peu comme une histoire.
On y met du passé (les séchées), du présent (les fraîches) et parfois un peu de bluff (les fausses)… mais le résultat doit tenir debout.
Quelles odeurs glisser dans sa composition florale de Noël ?
Tiens, ça me fait penser à une anecdote.
Une dame avait glissé un morceau de pain d’épices dans un bouquet. Vraiment. C’était fou, l’odeur flottait partout.
Vous pouvez y aller à l’instinct :
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Bâton de cannelle : pour le souvenir du vin chaud.
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Branche de pin : comme une forêt en hiver.
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Clou de girofle piqué dans une mandarine : ça, c’est l’enfance.
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Feuilles de laurier séchées : surprenant, presque cuiré.
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Un brin de lavande, même hors saison : apaisant.
On peut même vaporiser quelques gouttes d’huile essentielle sur du tissu ou du papier absorbant caché dans la mousse florale.
Un bouquet, ce n’est pas que pour les yeux. C’est une enveloppe, une ambiance.
Et le contenant ? Vase, bocal, panier… on choisit quoi ?
Franchement ? Ce que vous avez sous la main.
Un pot de confiture vide, un vieux seau en zinc, un mug ébréché… tout marche, si on le regarde autrement.
Le contenant donne le ton :
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Une théière ancienne ? Poétique.
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Une cagette retournée ? Rustique chic.
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Une cloche en verre ? Féérique.
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Un chapeau melon retourné ? Carrément surréaliste.
Astuce de grand-mère : glisser une mousse florale ou une boule de papier froissé au fond pour caler les tiges.
Parfois, le vase dit plus que les fleurs.
Comment intégrer des objets inattendus dans sa composition ?
Vous avez déjà vu un bouton cousu dans un bouquet ? Un mini soldat en plastique caché derrière une feuille ?
C’est étrange… mais ça rend curieux.
Noël, c’est l’enfance, les détours, les surprises.
On peut glisser :
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une clé rouillée, trouvée par hasard,
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une carte à jouer un peu cornée,
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une photo d’identité ancienne, à moitié effacée,
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un morceau de partition musicale, roulée comme un parchemin…
Tout ce qui raconte une histoire, même floue.
C’est ça qui touche. Ce n’est pas "joli", c’est touchant.
Peut-on créer une composition florale à suspendre ?
Oh oui. Et là, on change de perspective.
Plus besoin de vase. Il faut juste un cintre, une couronne, une structure légère… et de la ficelle, beaucoup de ficelle.
On crée :
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une guirlande florale : comme un collier en apesanteur,
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une boule végétale suspendue, façon mobile,
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un rideau de fleurs, pour séparer une pièce ou encadrer une fenêtre…
La gravité fait le reste.
Les fleurs penchent, s’ouvrent, se referment.
Elles vivent.
Comment faire une composition florale de Noël avec les enfants ?
C’est peut-être la partie la plus magique.
Parce qu’ils ne suivent aucune règle. Ils collent des pommes de pin avec du chewing-gum, peignent une feuille en bleu fluo, glissent un Playmobil au milieu des branches. Et pourtant… ça marche.
Donnez-leur :
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des fleurs pas chères, des restes,
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de la colle, des rubans, des ficelles,
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un vieux bocal, une boîte de chocolat vide…
Et surtout, laissez-les faire.
Leur bouquet aura peut-être trois couleurs, deux textures… et un petit quelque chose qu’on n’explique pas.
C’est un bouquet qui rit.
Quels accessoires éviter à tout prix ?
Les paillettes en bombe. Pitié.
Ça sent la fausse neige et les fins de série.
Évitez aussi les rubans brillants, les perles de plastique, les petites figurines d’ange en résine qui font plus peur qu’autre chose.
Privilégiez :
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le coton brut,
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la dentelle ancienne,
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la ficelle de boucher,
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le papier kraft déchiré.
Ce sont des matières qui ont vécu. Qui savent raconter sans crier.
Une composition florale de Noël peut-elle remplacer le sapin ?
Pourquoi pas ? Si on y pense…
Le sapin, ce n’est qu’un symbole. Ce qu’on cherche, c’est l’odeur, la lumière, la présence.
Une grande composition posée sur une table basse, avec :
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des bougies plantées dedans,
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quelques pommes de pin,
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des fleurs qui tiennent longtemps,
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une guirlande discrète…
…peut faire le même effet qu’un arbre entier.
Et surtout, elle ne laisse pas d’aiguilles par terre.
À propos de l'auteur
Marie AUFFRAY
– Maman de trois enfants et grand-mère de quatre petits-enfants, Marie vit Noël comme une fête du cœur. Elle partage ici ses astuces pour des fêtes simples, écolos et remplies de chaleur.
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