Partir à Bali pour Noël: bonne ou mauvaise idée?

Partir à Bali pour Noël: bonne ou mauvaise idée?

Écrit par Marie AUFFRAY

Il fait 2°C dehors. Le nez pique. Les mains collent aux poignées de porte. Et soudain, une pensée glisse dans un coin du cerveau :
“Et si on partait à Bali pour Noël ?”

On sourit. On imagine les palmiers. L’odeur du monoï. Le bruit des vaguelettes contre la barque. Et puis… stop.
On culpabilise. Noël, c’est sacré non ? Les pulls moches. Le foie gras. Mamie qui râle. Le sapin qui perd ses épines…

Alors, on y va ou pas ?

Un Noël sous 30°C : un choc thermique… et culturel

Bali en décembre ? C’est l’été là-bas. Pas l’été sec, hein. Le moite. Le chaud-drap-collé. Les moustiques qui dansent la zumba dès 18h. Mais… le soleil, lui, brille. Tout le temps (ou presque).

Et ce contraste, franchement, il peut faire du bien.
Passer du gris parisien à la lumière de Denpasar, c’est comme troquer un pull qui gratte contre un hamac suspendu entre deux cocotiers.

Mais on ne va pas se mentir : ça désoriente.
Noël sans cheminée ?
Sans tartiflette ?
Sans tonton Jacques qui gueule devant le sapin parce que “on a encore oublié le CD de Tino Rossi” ?

C’est un peu comme manger une raclette au bord d’une piscine. On peut… mais on bugue un peu.

Et là-bas, ils fêtent Noël ?

Pas vraiment. Ou plutôt… pas comme ici.
À Bali, la majorité est hindouiste. Noël n’est pas une grande fête locale. On trouve quelques sapins en plastique dans les hôtels, oui. Des pères Noël rouges, bien lustrés, qui transpirent sous les néons. Des guirlandes clignotantes accrochées à des palmiers…

Mais le cœur n’y est pas vraiment.

Pas de chants traditionnels dans les rues.
Pas de marchés de Noël.
Pas de vin chaud au coin d’un stand.

À Bali, Noël, c’est juste… un jour. Comme un autre.

Alors si ce que vous cherchez, c’est le combo : chocolat chaud, plaid, souvenirs d’enfance et “All I want for Christmas”… Fuyez.

Mais pourquoi fuir justement ?

Tiens, c’est drôle, mais en parlant de fuite…
Beaucoup rêvent de Bali pour fuir quelque chose.
Le froid.
La famille.
Les traditions.
La pression.

Et parfois, c’est juste ce qu’il faut.

Bali offre une parenthèse. Une pause dans l’agenda. Un “stop” dans la frénésie.
Loin des courses de dernière minute. Des embouteillages du 24. Des emballages à finir à minuit passé.

Là-bas, on peut respirer. L’air sent la mangue mûre, la fleur de frangipanier, l’encens au coin des temples.

C’est doux. C’est lent. C’est presque irréel.

Noël à Bali, c’est surtout… autre chose

C’est une autre énergie. Moins d’apparat. Moins de “il faut que”.

Imaginez :

  • un petit-déjeuner à base de smoothie bowl mangue-gingembre.

  • une balade dans les rizières de Tegallalang.

  • un massage à l’huile de coco offert comme un cadeau à soi-même.

Et le soir ?
Un dîner face à l’océan. Pas de dinde. Peut-être du poisson grillé. Peut-être rien. Juste du silence, ou le son des gamelans au loin.

Pas de cris. Pas d’enfants qui ouvrent leurs cadeaux en hurlant.
Juste un coucher de soleil. Orange comme un feu de cheminée.

Les enfants, eux, en pensent quoi ?

Bonne question.
Noël, pour eux, c’est les cadeaux. Point.

Alors oui, à Bali, vous pourrez faire un sapin (en plastique), organiser une chasse au trésor dans le jardin tropical, et même faire livrer des jouets locaux (souvent… étranges).

Mais oubliez les Lego officiels et les Barbie “édition Noël en ski”.
Là-bas, tout est un peu différent.

Et parfois, c’est mieux.
Un cerf-volant. Une planche de surf. Une noix de coco gravée à leur prénom.
Ils s’en souviendront.
Ou pas. Mais ce sera un autre genre de Noël. Plus brut. Plus tactile.

On ne retrouve pas ses repères… et c’est peut-être une bonne chose

Parce que franchement… qui a décrété qu’un bon Noël devait forcément inclure un rôti de veau et une nappe blanche ?
Qui a dit qu’on ne pouvait pas fêter la lumière autrement ?

À Bali, on peut retrouver le sens du sacré… autrement.
Les offrandes déposées au sol.
Les fleurs fraîches.
Le silence dans les temples.
La lune qui éclaire le sable noir.

Et si Noël, c’était juste ça ? Se rappeler qu’on est vivant. Qu’on partage quelque chose, même sans foie gras.

Mais bon… les billets, le budget, la pluie

Parce qu’il faut en parler aussi.
Décembre, c’est la saison des pluies à Bali.

Pas des gouttes timides. Non. De vraies claques d’eau. Parfois pendant des heures.
Alors on apprend à vivre avec. À s’abriter sous les toits en bambou. À attendre. À ralentir.

Mais certains détestent ça.

Et puis le budget.
Un vol pour Bali en décembre, c’est… comment dire…
Un peu comme une boîte de chocolat de luxe : beau, mais qui fait mal quand on passe à la caisse.

À deux, ça passe.
En famille ? Gloups.

Sauf si on s’y prend en avance. Ou qu’on zappe le brunch du 25 et les cadeaux hors de prix.

Finalement, bonne ou mauvaise idée ?

Ça dépend. Vraiment.

Vous cherchez un Noël comme dans les pubs Coca-Cola ? Mauvaise idée.
Vous aimez les chants, les pulls rouges, les tartines au foie gras ? Mauvaise idée.

Mais si vous voulez casser les codes, vivre autre chose, déraciner un peu les habitudes…
Bali peut être la meilleure idée.

Un Noël sans emballages.
Un Noël sans sapin.
Un Noël qui sent la fleur de tiaré et le clou de girofle.

Un Noël sous un ciel troué d’étoiles, avec un petit vent tiède qui fait danser les feuilles du banian.

Que faire à Bali à Noël ? 10 idées pas gnan-gnan

Pas de vin chaud, ok.
Mais alors… on fait quoi ?

Parce que non, Bali, ce n’est pas que des cocotiers en slow motion et des jus de pastèque.
Il y a de quoi s’émerveiller. Et transpirer. Et ralentir. Et s’étonner.
Voici 10 activités qui valent leur (petite) bûche de Noël tropicale :

1. Se faire bénir dans une source sacrée
Direction Tirta Empul. L’eau est froide, l’atmosphère solennelle, les fleurs flottent. On ressort trempé, vidé, recentré. C’est pas une métaphore. C’est littéral.

2. Manger un Nasi Goreng au bord de la mer
Du riz, un œuf frit, un peu de piment, les doigts de pied dans le sable… Ça vaut bien une dinde trop sèche.

3. S’initier à la cuisine balinaise
Cours de cuisine en pleine jungle. On coupe des feuilles de bananier, on pile du galanga. Ça sent la citronnelle, la noix, la sueur joyeuse.

4. Assister à une danse traditionnelle au coucher du soleil
Uluwatu, les falaises, l’océan en contrebas… et ce son hypnotique du Kecak. Ça colle des frissons, même à ceux qui n’aiment pas les spectacles.

5. Fabriquer une offrande hindoue
Des petites panières en feuilles de palmier, remplies de fleurs, de riz, d’intentions. Un geste simple, presque enfantin, mais chargé d’âme.

6. Se perdre dans les rizières
Pas celles d’Instagram. Celles où il n’y a personne. Juste vous, des grenouilles, un vieux scooter qui passe au ralenti… et la lumière qui joue avec l’eau.

7. Boire un café dans une cabane perchée
Genre au sommet d’un arbre, avec vue sur un volcan. Le café est fort, noir, presque épicé. Le moment ? Suspendu.

8. Explorer les marchés de nuit
Du bruit, des étals qui fument, des brochettes de tofu et de poisson, des colliers de fleurs… Ça sent la friture, l’encens, la vie.

9. Faire une balade en scooter dans les montagnes
Avec ou sans destination. Juste pour le plaisir du vent tiède et des virages. Et ces paysages… verts, jaunes, brumeux. Comme un vieux rêve en VHS.

10. Se taire. Juste se taire.
Assis sur la plage de sable noir d’Amed, à regarder la mer avaler lentement le soleil. Pas d’écran. Pas de programme. Rien à prouver.

Quelques conseils avant de sauter dans l’avion

  • Réservez tôt. Les vols grimpent plus vite que le taux de sucre dans la bûche.

  • Choisissez bien la région : Ubud pour la tranquillité, Seminyak pour les restos chics, Amed pour les amoureux du calme absolu.

  • Acceptez l’imprévu : Pluie soudaine, rando annulée, scooter qui cale… Bali, c’est le royaume du “laisser-faire”.

  • Pas de sapin ? Pas grave : faites un mandala de fleurs, une déco de plage, une étoile en bois flotté.

  • Côté spiritualité, offrez-vous un rituel de purification (le melukat). C’est simple, humble, puissant.

Et puis, entre nous…

Noël, c’est pas une date sur un calendrier. C’est un moment. Une chaleur. Un clin d’œil échangé. Une lumière intérieure qu’on allume malgré tout.

Que ce soit à Bali ou à Bordeaux… sous un plaid ou sous un cocotier… tant que le cœur y est — tout est permis.

À propos de l'auteur

Marie AUFFRAY – Maman de trois enfants et grand-mère de quatre petits-enfants, Marie vit Noël comme une fête du cœur. Elle partage ici ses astuces pour des fêtes simples, écolos et remplies de chaleur.

Et vous, quelles sont vos traditions ? Vos idées ? Vos petites habitudes qui font la magie de Noël chez vous ?

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